Changement de médium pour Graydon Carter, l’influent ex-rédacteur en chef de Vanity Fair US. Il lance un nouveau média pour les « cosmopolites mondains »… sous la forme d’une newsletter payante. Ca s’appelle Air Mail, et ça ne ressemble à rien d'autre.

Pour 50$ par an, cette newsletter très touffue (complétée par un site léger) envoie chaque semaine une édition remplie de billets d’humeur, brèves, cartoons, recommandations culturelles et shopping. Bref, Air Mail est comme un bon vieux magazine lifestyle rentré au forceps dans un email. Ca vaut le coup d’œil.

Le journal américain a mis en place une super plateforme interne où n’importe quel journaliste peut proposer des idées. Le formulaire est intelligemment construit pour cadrer les propositions, qui seront régulièrement examinées par un comité transverse.

Voilà une bonne idée pour embarquer toutes les équipes et faire accepter le changement ! L'initiative permettra sûrement de stimuler l’innovation... et pas seulement à quelques postes de direction.

Dans un article extrêmement didactique, le New York Times explique comment l'industrie de l'armement contourne chacune des réformes législatives sur le port d'armes.

L'illustration du fusil s'anime au fil du scroll, pour mettre en avant les caractéristiques les plus controversées et les parades des fabricants. On y apprend que le fusil M16, malgré ses 60 ans et ses multiples modifications, reste une des armes les plus abordables et les plus utilisées lors des tueries de masse. 

Dans un environnement global de perte de confiance, avec une concurrence féroce des fake news, les médias locaux ont tout intérêt à développer une relation privilégiée avec leurs lecteurs. Des chercheurs en Belgique, en Suisse et en France se sont réunis pour analyser les initiatives d'implication des publics dans la vie d'un média et les catégoriser. 

La plupart des projets cités correspondent à de la "contribution" : du simple appel à témoignages à la rédaction de billets de blog. Mais certains médias francophones vont plus loin, parfois en s'appuyant sur des questions de société. Exemple : le titre suisse "Le Journal de Morges" a organisé une conférence sur le zéro déchet, complétée par un suivi de quelques abonnés se livrant à l'expérience. Le pure player Belge "VivreIci" a également ouvert un groupe Facebook sur le même sujet. 

La nouveau spot publicitaire de la chaîne Channel 4 reprend habilement les commentaires désobligeants, sexistes, racistes et homophobes reçus par la chaîne.

Les animateurs stars n'hésitent pas à les réciter face caméra, avec leur légendaire flegme britannique. Une manière pour Channel 4 d'assumer ses valeurs et de promouvoir la diversité. La fin du spot incite les téléspectateurs à envoyer leur feedback à une adresse mail dédiée. Bien joué.

Les Echos ont publié cette semaine une série d'infographies sur l'agroalimentaire, réalisées selon la technique de la "photoviz". L'infographie sur la mondialisation de la tomate a ainsi nécessité d'écumer les marchés pour trouver LA bonne tomate au bon diamètre pour chaque valeur. Une initiative marrante qui nécessite bien plus de travail qu'un petit coup de Photoshop !

Petite panique au Los Angeles Times, historiquement dans le top 5 des journaux les plus distribués aux Etats-Unis. Ses chiffres d’abonnements numériques seraient bien en deça des objectifs pour 2019. Sur 150 000 nouveaux abonnés visés, le journal n’en a recruté que 52 000 pour le moment… dont seulement 13 000 qui n’ont pas annulé leur abonnement entre temps. 

Bref, au delà de l’acquisition, la fidélisation est un gros point à ne pas négliger dans les stratégies marketing. Une leçon à retenir pour les grands médias qui ne bénéficient pas forcément du même état de grâce que le New York Times et le Washington Post. 

Bloomberg est un média doué avec les chiffres. Dans un élan de folie, ses équipes ont chronométré ou comptabilisé plein de détails sur la saga cinématographique "Fast & Furious".

Leur long format décompte par exemple le nombre de Corona ouvertes, le nombre de hugs, le nombre de sourires et de coups de poings... sans oublier les dépenses et les recettes, évidemment.

On apprend ainsi que la saga Fast & Furious comprend de moins en moins de courses de rues à l'écran (14,6 % du 3ème film, contre 2,7 % du 8ème), remplacées par des courses-poursuites (15 plans de changement de vitesse dans le 1er, contre 48 dans le 7ème).