Cette semaine, on dégaine les sujets qui font un peu peur : Brexit, l'affaire Trump/Ukraine, voiture autonomes, fake news... 👻🎃 |
|
Que se passe-t-il quand le New York Times demande à l'illustrateur Christoph Niemann de nous raconter ce fichu Brexit ? Celui qui se définit comme « visual storyteller » emmène son stylo, ses feutres et son appareil photo pour traverser l’Europe en commençant par Londres.
Le résultat ? Un récit à suivre en mode diapo, avec un mix photo/illustration accompagné de petites annotations assez drôles. La lecture est facile, très visuelle, mais surtout amusante. C'est clairement le format Brexit qu’il nous fallait en ce moment, pour sortir de l'interminable flot de rebondissements auquel plus personne ne prête attention.
|
|
|
|
|
|
Gros travail de synthèse chez les Décodeurs du Monde, qui proposent une chronologie détaillée de l'affaire ukrainienne. Pour rappel, l'enquête pourrait mener à la destitution de Donald Trump.
Pour aider à la compréhension, des portraits et des codes couleur permettent d'identifier les personnages clés de l'affaire. Pour les plus pressés, seules les dates les plus importantes sont ouvertes. On a ainsi deux niveaux de lecture : synthétique ou exhaustif.
Seul regret, l'aspect "outil" (dense et brut) pourrait décourager certains lecteurs moins avertis. Un résumé synthétique ou une introduction visuelle seraient des compléments bienvenus !
|
|
— La grosse timeline pour suivre le process d'impeachment de Trump, c'est par ici
|
|
|
|
|
En mai 2019, la rédaction du Guardian mettait à jour son vocabulaire : fini les politiquement corrects "climate change" et "global warming". Place aux plus agressifs mais réalistes "climate emergency ", "crisis" ou "breakdown".
Ce mois-ci, le média a publié un manifeste sur ses engagements. Il s'engage à informer au mieux le public sur la "crise climatique", au quotidien et avec de futures grandes enquêtes. Il promet aussi de mener un audit interne pour atteindre une empreinte carbone zéro d'ici 2030. Ses éditions papier sont par exemple déjà passées à des emballages bio-dégradables. Pas plus de détail pour le moment, notamment sur les usages numériques tant consommateurs en énergie...
Et pour ne rien gâcher, le manifeste est intelligemment construit, avec un design impactant. Le journal s'engage, et on a envie de le soutenir en retour !
|
|
|
|
|
|
C’est le giga-format de la semaine : un dossier déployé en 4 épisodes, dont la première partie est déjà en ligne. Le sujet : la qualité et la fiabilité de la Tesla Model 3 (la super-voiture imaginée par Elon Musk).
L'article est intéressant parce qu’il est truffé d’infographies mais surtout de centaines de témoignages de conducteurs. Tenez-vous bien, pour les besoins de cette enquête, Bloomberg a réussi à interroger 5000 propriétaires du modèle (oui, CINQ MILLE !), grâce à un questionnaire. On peut filtrer leurs réponses par thèmes : batterie, capot, vitesse... Et on se passionnerait presque pour le sujet !
|
|
|
|
|
|
Sur un thème assez similaire, le Washington Post sort lui aussi l’artillerie lourde cette semaine en se demandant si les véhicules autonomes font le job (réponse : pas encore).
Et pour cela, pas de grand article, mais une belle démo en mode jeu interactif. Vous êtes à bord d’un véhicule et vous heurtez à différents obstacles (dont un Kangourou qui surgit sur la route), dont les enjeux sont clairement expliqués. Ludique mais pas gadget !
|
|
|
|
|
|
Le New York Times a envoyé 4 photographes pour sillonner le cœur des Etats-Unis cet été. Cela donne un magnifique reportage photo sur l’Amérique de 2019, articulé autour de 4 fils rouges : Tradition, Patriotisme, Communauté et Jeunesse.
Très critiqué en 2016 pour avoir sous-estimé le phénomène Trump, le New York Times semble bien décidé à montrer que ses journalistes sont au contact du terrain !
|
|
|
|
|
|
|
|
Tout est pensé pour ressembler à un site média local : le nom ("Battle Creek Times", "South Michigan News", "St. Clair Today"...), mais surtout la maquette (articles à la une, tops, catégories, et même le luxe de quelques emplacements pub). Et bien sûr les articles, qui parlent de politique locale, d'enseignement, d'impôts...
Seulement voilà : ces 40 médias, débusqués par une enquête du New York Times, sont apparus d'un coup cet été et proposent des contenus ultra-conservateurs (et bien souvent copié-collés sur tous les sites). Derrière cette entreprise se cache non pas des journalistes, mais un ex-conseiller des Républicains et un spécialiste de la propagande conservatrice en ligne.
Ce qui perturbe, c'est à quel point il est facile d'imiter un site d'info, et la difficulté de réguler cette activité. Et puis d'abord c'est quoi la définition officielle d'un média ? Qu'est-ce qui empêche n'importe qui de s'autoproclamer journaliste ? La nouveauté, c'est peut-être l'aspect local de l'affaire. La presse locale est à la fois plus crédible pour les lecteurs et sans doute moins dans le "radar" des chasseurs de fake news...
|
|
|
|
|
|
|
|